L’océanographie de la mer Rouge est riche d’enseignements. Voici donc quelques éléments à savoir ce magnifique écosystème. La mer Rouge a la particularité d’avoir de terres arides, désertiques et semi-désertiques autour d’elle. Les récifs s’étendent le long de la mer Rouge, principalement en raison de ses plus grandes profondeurs et d’un modèle de circulation d’eau efficace. La masse d’eau de la mer Rouge échange son eau avec la mer d’Oman, l’océan Indien via le golfe d’Aden. Ces facteurs physiques modèrent la répercussion de la haute salinité causée par l’évaporation dans le nord et l’eau plutôt chaude dans le sud.
Impact du climat sur la mer Rouge
Deux saisons de mousson impacte le climat de la mer Rouge. Il y a en effet une mousson du nord-est et une mousson du sud-ouest. Le réchauffement singulier entre la terre et la mer provoque les vents de mousson. Des températures de surface très élevées et des salinités élevées en font l’une des masses d’eau de mer les plus chaudes et les plus salées au monde. La température moyenne de l’eau de surface de la mer Rouge pendant l’été est de 26° C au nord et 30° C au sud, avec une différence de 2° C pendant l’hiver. La température moyenne de l’eau est de 22° C.
Les précipitations sur la mer Rouge et ses côtes sont rares, atteignant en moyenne 0,06 m par an. Il y a généralement de courtes averses, souvent avec des orages et parfois avec des tempêtes de poussière. La rareté des précipitations et l’absence de source majeure d’eau douce dans la mer Rouge engendrent une évaporation excessive. Cela peut atteindre 205 cm par an et une forte salinité avec une variation saisonnière. Dans les années 2000, une expédition sous-marine en mer Rouge a relevé des températures de l’eau. En surface; elle a relevé 28° C en hiver et jusqu’à 34° C en été. Mais malgré cette chaleur, le corail résistait plutôt bien. De plus il y a beaucoup de poissons et peu de signes de blanchissement des coraux. En effet, le Thalassomonas loyana, l’agent qui blanchit les coraux, infecte seulement 9% des coraux.
Autres points océanographiques
La mer Rouge fait partie l’une des masses d’eau composée de plus de sel au monde. Cela s’explique par sa forte évaporation et de ses faibles précipitations. Aucune rivière ou ruisseau important ne se jette dans la mer. Sa teneur en sel fluctue entre 36‰ dans la partie sud et 41‰ dans la partie nord autour du golfe de Suez, avec une moyenne de 40‰. Il faut savoir que la teneur en sel moyenne de l’eau de mer au niveau mondial est de 35‰ sur l’échelle de salinité.
La marée diffère entre 0,6 m au nord, près de l’estuaire du golfe de Suez et 0,9 m au sud près du golfe d’Aden. Mais elle fluctue entre 0,20 m et à 0,30 m du point nodal. Le centre de la mer Rouge est la région de Djeddah où les changements annuels du niveau d’eau sont plus importants. En raison de la faible amplitude des marées, l’eau à marée haute inonde les sebkhas côtières comme une mince nappe d’eau jusqu’à quelques centaines de mètres au lieu d’inonder les sebkhas à travers un réseau de canaux. Cependant, au sud de Djeddah dans la région de Shoiaba, l’eau de la lagune peut couvrir les sebkhas adjacentes jusqu’à 3 km. Tandis qu’au nord de Djeddah, une mince couche d’eau jusqu’à 2 km recouvrent les sebkhas.
Les vents de la mer Rouge
Les vents dominants du nord et du nord-est influencent le mouvement de l’eau. Cela se déroule dans les bras de mer vers les sebkhas adjacentes, en particulier pendant les tempêtes. Le niveau moyen de la mer en hiver est de 0,5 m et est plus élevé en été.
Il faut bien avouer que les données actuelles font défaut. Cela s’explique par le fait que les courants sont faibles et variables. La variation des courants temporels et spatiaux est aussi faible que 0,5 m et est régie par le vent. Pendant l’été, les vents du nord-ouest entraînent les eaux de surface vers le sud pendant environ quatre mois à une vitesse de 15 à 20 cm / s. En revanche, en hiver, le débit est inversé. Ce qui entraîne un afflux d’eau du golfe d’Aden dans la mer Rouge. La valeur nette de ce dernier prédomine, ce qui entraîne une dérive globale vers l’extrémité nord de la mer Rouge. Généralement, la vitesse du courant de marée est comprise entre 50 et 60 cm / s avec un maximum de 1 m / s à l’estuaire de la lagune d’al-Kharrar.
Des vents persistants du nord-ouest, avec des vitesses comprises entre 7 km / h et 12 km / h, sont caractéristiques dans le nord de la mer Rouge. Selon les saisons, il y a des vents réguliers pour le reste de la mer Rouge et le golfe d’Aden. Des variations saisonnières et régionales de vitesse et de direction influent sur le régime des vents. La vitesse moyenne augmentant généralement vers le nord.
J’espère que cette lecture sur l’océanographie de la mer Rouge vous a plu ! Maintenant vous pouvez lire aussi l’origine de la mer Rouge et sa géographie et son histoire. Bonne lecture !
