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La bataille de la Tranchée partie 3

La bataille de la Tranchée

La ville de Médine subit un siège pendant la bataille de la Tranchée. On appelle cet événement également la bataille du Fossé ou encore la bataille de la coalition ou des coalisés. Les 2 camps souffraient de cette situation. Et cela particulièrement pour les musulmans qui fut une grande épreuve. Le risque grandissant venait de l’intérieur de la ville de Médine. Un groupe pouvait basculer dans l’autre camp. Voici la suite et dernière partie de la bataille de la Tranchée.

Situation à Médine durant la bataille de la Tranchée

Mohamed saws tenta de dissimuler sa connaissance des activités des Banou Qurayza.  Cependant, des rumeurs se répandirent bientôt sur un assaut massif de la ville de Médine du côté de Qurayza, ce qui démoralisa gravement les Médinois.

Les musulmans se trouvaient dans des difficultés plus grandes de jour en jour. La nourriture venait à manquer, et les nuits étaient plus froides. La situation est si tendue que, pour la première fois, la communauté musulmane néglige les prières canoniques quotidiennes. Ce n’est que la nuit, lorsque les attaques cessaient en raison de l’obscurité, qu’ils pouvaient reprendre leur culte. Selon Ibn Ishaq, la situation est devenue grave et la peur était partout. Cette bataille de la Tranchée fut très éprouvante pour les Médinois.

Résistance musulmane lors de la bataille de la Tranchée

Immédiatement après avoir entendu les rumeurs concernant les Qurayza, Mohamed saws avait envoyé 100 hommes dans la ville intérieure pour la protéger. Plus tard, il envoya également 300 cavaliers pour protéger la ville. En effet, la position de la cavalerie n’était pas nécessaire devant la tranchée. Les voix fortes, dans lesquelles les troupes priaient chaque nuit, créaient l’illusion d’une force importante.

La crise a montré à Mohamed saws que beaucoup de ses hommes avaient atteint les limites de leur endurance. Il envoya un mot à Ghatafan, essayant de payer leur défection et leur offrant un tiers de la récolte de dattes de Médine s’ils se retiraient. Bien que les Ghatafan aient exigé la moitié, ils ont finalement accepté de négocier avec Mohamed saws à ces conditions. Avant de commencer à rédiger l’accord, Mohamed saws consulta les dirigeants médinois. Ceux-ci ont vivement rejeté les termes de l’accord, protestant que Médine n’avait jamais sombré à de tels niveaux d’ignominie. Les négociations ont été rompues. Bien que les Ghatafan n’aient pas battu en retraite, ils s’étaient compromis en entamant des négociations avec Médine, et les dissensions internes de la coalition s’étaient ainsi accrues.

À peu près à ce moment-là, Mohamed saws reçut la visite de Nuaym ibn Masoud, un chef arabe très respecté par l’ensemble de la ligue, mais qui s’était, à leur insu, secrètement converti à l’islam. Mohamed lui demanda de mettre fin au siège en semant la discorde parmi les confédérés. Le but est de mettre fin à la bataille de la Tranchée qui est très difficile.

Le stratagème de Nuaym

Nuaym trouva alors un stratagème efficace. Il se rendit d’abord chez les Banou Qurayza et les mit en garde contre les intentions du reste de la ligue. Si le siège échoue, dit-il, la Confédération n’aura pas peur d’abandonner les Juifs, les laissant à la merci de Médine. Les Qurayza devraient donc exiger des chefs confédérés comme otages en échange de leur coopération. Ce conseil touche aux craintes que les Qurayza nourrissaient déjà.

Nuaym se rendit ensuite chez Abou Soufyan, le chef des Confédérés, pour l’avertir que les Qurayza avaient fait défection à Médine. Il déclara que la tribu avait l’intention de demander des otages à la Confédération, apparemment en échange d’une coopération, mais en réalité pour les remettre à Mohamed. La Confédération ne devait donc pas donner un seul homme en otage. Nuaym répéta le même message aux autres tribus de la Confédération.

Il s’agissait d’une bataille des nerfs dans laquelle les musulmans ont eu le meilleur approche; sans qu’il leur en coûte presque rien. Ils ont affaibli la ligue et accru la dissension.

L’effondrement de la coalition lors de la bataille

Le stratagème de Nuaym fut excellent. Après s’être consultés, les chefs de la ligue envoyèrent Ikrimah aux Qurayza, signalant une invasion unie de Médine. Les Qurayza, cependant, exigent des otages pour garantir que la Confédération ne les abandonnera pas. La Confédération, considérant que les Qurayza pourraient donner l’otage à Mohamed, refuse. Des messages furent envoyés à plusieurs reprises dans les deux sens entre les parties. Mais chacune restait obstinément sur sa position.

Abou Soufyan convoqua Huyayy ibn Akhtab, l’informant de la réponse de Qurayza. Huyayy fut pris au dépourvu, et Abou Soufyan le qualifia de « traître ». Craignant pour sa vie, Huyayy s’enfuit vers les bastions de Qurayza.

Les Bédouins, les Ghatafan et les autres confédérés du Najd avaient déjà été compromis par les négociations de Mohamed. Ils avaient pris part à l’expédition dans l’espoir d’un pillage, plutôt que pour des raisons personnelles ou idéologiques. Ils ont perdu espoir à mesure que les chances de succès s’amenuisaient, ne souhaitant pas poursuivre le siège. Les deux armées confédérées sont marquées par des récriminations et une méfiance mutuelle.

Sans oublier en plus que les provisions des armées coalisées s’épuisent. Les chevaux et les dromadaires mouraient de faim et de blessures. Depuis plusieurs jours, le temps était exceptionnellement froid et humide. Des vents violents éteignaient les feux de camp, privant l’armée confédérée de sa source de chaleur. Le camp musulman, en revanche, était à l’abri de ces vents. Les tentes de l’ennemi étaient déchirées, leurs feux étaient éteints, le sable et la pluie leur battaient le visage, et ils étaient terrifiés par les présages qui pesaient sur eux. Ils s’étaient déjà presque déchirés entre eux. Pendant la nuit, les armées confédérées se retirèrent. Et, au matin, le terrain était vide de toutes les forces ennemies.

Le Coran décrit la situation dans la sourate Al-Ahzab

Le Coran dit à la sourate 33 : 10-22 :

« Quand ils vous vinrent d’en haut et d’en bas [de toutes parts], et que les regards étaient troublés, et les cœurs remontaient aux gorges, et vous faisiez sur Allah toutes sortes de suppositions… (10) Les croyants furent alors éprouvés et secoués d’une dure secousse. (11) Et quand les hypocrites et ceux qui ont la maladie [le doute] au cœur disaient: « Allah et Son messager ne nous ont promis que tromperie ». (12) De même, un groupe d’entre eux dit: « Gens de Yathrib ! Ne demeurez pas ici. Retournez [chez vous] ». Un groupe d’entre eux demande au Prophète la permission de partir en disant: « Nos demeures sont sans protection », alors qu’elles ne l’étaient pas: ils ne voulaient que s’enfuir. (13) Et si une percée avait été faite sur eux par les flancs de la ville et qu’ensuite on leur avait demandé de renier leur foi, ils auraient accepté certes, et n’auraient guère tardé, (14) tandis qu’auparavant ils avaient pris l’engagement envers Allah qu’ils ne tourneraient pas le dos. Et il sera demandé compte de tout engagement vis-à-vis d’Allah. (15)

En dehors d’Allah, ni allié ni secoureur

Dis: « Jamais la fuite ne vous sera utile si c’est la mort (sans combat) ou le meurtre (dans le combat) que vous fuyez; dans ce cas, vous ne jouirez (de la vie) que peu (de temps) ». (16) Dis: « Quel est celui qui peut vous protéger d’Allah, s’Il vous veut du mal ou s’Il veut vous accorder une miséricorde? » Et ils ne trouveront pour eux-mêmes en dehors d’Allah, ni allié ni secoureur. (17) Certes, Allah connaît ceux d’entre vous qui suscitent des obstacles, ainsi que ceux qui disent à leurs frères: « Venez à nous », tandis qu’ils ne déploient que peu d’ardeur au combat, (18) avares à votre égard. Puis, quand leur vient la peur, tu les vois te regarder avec des yeux révulsés, comme ceux de quelqu’un qui s’est évanoui par peur de la mort. Une fois la peur passée, ils vous lacèrent avec des langues affilées, alors qu’ils sont chiches à faire le bien. Ceux-là n’ont jamais cru. Allah donc, rend vaines leurs actions. Et cela est facile à Allah. (19)

Ils pensent que les coalisés ne sont pas partis. Or si les coalisés revenaient, [ces gens-là] souhaiteraient être des nomades parmi les Bédouins et [se contenteraient] de demander de vos nouvelles. S’ils étaient parmi vous, ils n’auraient combattu que très peu. (20) En effet, vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment. (21) Et quand les croyants virent les coalisés, ils dirent: « Voilà ce qu’Allah et Son messager nous avaient promis; et Allah et Son messager disaient la vérité ». Et cela ne fit que croître leur foi et leur soumission (22) »

Voici un des endroits à visiter à Médine lors de vos sorties libres pendant une omra ou votre hajj incha’Allah.

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