Les routes de pèlerinage vers les lieux sacrées de l’Islam

Les routes de pèlerinage vers les lieux sacrées de l’Islam avec notamment des caravanes

Avec les moyens de locomotions modernes, les voyages pour se rendre à La Mecque se sont largement raccourcis. En effet, les parcours des pèlerins étaient longs et difficiles.

Les musulmans voulant se rendre à La Mecque employaient des dromadaires, des chevaux, des ânes et même à pied. Les trajets étaient pénibles et plus longs qu’aujourd’hui. 

De nos jours, les pèlerins empruntent les avions, les automobiles et transports à moteur. Le raccourcissement des distances grâce à ces moyens est vraiment plus agréable pour les voyageurs comparé à précédemment. Cependant, il y a quelque chose de changer. Même si les efforts pour parvenir jusqu’aux lieux sacrés étaient durs, les anciens donnaient une valeur plus grande à cet acte cultuel. Quelles sont ces routes de pèlerinage vers les lieux sacrées de l’Islam ?

Les différentes routes de pèlerinage

Il existe plusieurs parcours qu’empruntaient les voyageurs et pèlerins pour se rendre dans les 2 villes sacrées de l’Islam. La Mecque et Médine étaient reliés par 7 grands chemins. Il s’agit des voies via Bagdad, Bassorah, Damas, Le Caire, Sanaa, Aden et le port Soudan. Les voies terrestres et les voies maritimes étaient aussi parcourues. Pour les voies maritimes, les ports d’Aden et de Djeddah étaient les plus courants.

Les voies les plus emblématiques sont celles de : Yémen, Oman, l’Egypte, Bassorah et Koufa en Irak et Cham correspondant à la Syrie.

Avec la route de l’encens et des épices, les voies par le Yémen sont les plus anciennes. Les cités d’Aden, de Sanaa, de Taïz, de Zabid et de Saada font partie de la zone yéminite. Elles rejoignent la région du Hijaz par 3 voies. L’une passe par le littoral, une autre par l’intérieur des terres. Et enfin, les voyageurs empruntaient les hauts plateaux. Il y a également un autre chemin traversant l’Oman puis l’Arabie via l’oasis Yabreen. Cette voie se raccordait à la piste du Bahreïn.

La route de Koufa appelé Zoubayda était la plus importante de la période islamique notamment abbasside. Pour rappel, Koufa se trouve en Irak non loin de Bagdad.

Le chemin de Bassorah partant aussi de l’Irak était aussi important. Cette ville portuaire a été stratégique tout au long de l’histoire.

Ce second chemin rejoint la principale route celle de Koufa. Pour cela, elle traverse le nord-est de l’Arabie via Wadi al-Batin. Ensuite, elle longe le désert d’Al-Dahna pour rejoindre la route principale.

Pendant les premiers temps hégériens de l’Islam, la plus célèbre route était celle de l’Egypte. Les hadjs venaient de l’Afrique du Nord, du Sahel et même de l’Europe. Oui tout à fait à cette époque l’Andalousie, au sud de la péninsule ibérique, était musulmane. Des pèlerins empruntaient ce chemin pour faire le pèlerinage à La Mecque.

La route du Cham connecte sa zone depuis Damas aux cités sacrées de La Mecque et de Médine. Elle passa par Daraa en Syrie et l’oasis Al Ula en Arabie.

Les infrastructures pour les voyageurs et pèlerins

Malgré la difficulté du voyage, les musulmans ont bénéficié d’infrastructures tout le long des parcours. Cela est vrai notamment pour la piste de Tabouk à Al Ula. Cette piste s’est développée durant la période abbasside (750-1258). Des traces ont été découvertes par des archéologues. On peut voir ainsi des bassins, des canaux et des gravures coufiques.

Tout au long de l’histoire musulmane, les dirigeants ont pris en charge la bonne conservation de ces voies. C’est pourquoi, il y a des constructions de puits, de canaux, des retenus d’eau et des fameux caravansérails. Tout cela pour le confort et le bien-être des voyageurs et des montures. L’Islam appelle d’ailleurs à porter assistance aux voyageurs.

Il existe des assouplissements pour les voyageurs musulmans sur quelques aspects quotidiens du croyant.

Il a été décidé en 1924 de demander aux pèlerins de remplacer les montures animalières par des voitures à moteur. Malheureusement les infrastructures n’étaient pas encore assez développées. Ce qui faisait perdurer l’utilisation des animaux pour se rendre à La Mecque malgré la décision de l’interdiction.

En 1948, les autorités saoudiennes mettent en place le Syndicat général des voitures. Il s’agit du premier code pour les transports des pèlerins. Puis le deuxième Syndicat général des voitures voit le jour à La Mecque en 1952. Parmi les transports, il y avait les cars de transport de couleur rouge qui deviendront jaune par la suite.

Autrefois, les ottomans avaient construit la voie ferrée avec les allemands. Il s’agit de la fameuse ligne Damas – Médine mis en service en 1908. Puis le train ne faisait plus partie du paysage après la fin du califat ottoman. Mais cela a changé. En effet, depuis 2 ans le train fait son grand retour avec le LGV Haramain.

Le défi des autorités saoudiennes reste le phénomène des embouteillages particulièrement à Makkah. C’est pourquoi, il y a eu la mise en place d’outils de haute technologie régulant le trafic et le flux des visiteurs. En plus, il y a des études menées sur l’impact des embouteillages. Ces derniers ont fait l’objet de mesures pour les réduire grâce à l’installation de couloirs de piétons et des voies dédiées aux pèlerins et aux transports d’urgence. Il s’agit aussi d’éviter les bousculades qui peuvent être meurtrières comme précédemment. Des services de navette par exemple ont permis de réduire le problème de circulation.

Il y a eu également la construction de plusieurs ponts soit 59 au cours des dernières années. De même, nous pouvons parler de l’édification des tunnels soit 70 !

Sans oublier le défi environnemental, la pollution est un enjeu important. Voici donc les routes de pèlerinage vers les lieux sacrées de l’Islam. Nous espérons tous un hajj et pèlerinage plus vert incha’Allah !

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